Anthony Lister | Expo Solo

26/11/2021 - 17/05/2022

Infos :

L’EXPOSITION 

Le centre d’art Spacejunk a le grand plaisir de présenter la nouvelle exposition de l’artiste australien Anthony Lister.

Anthony Lister amène l’impressionnisme dans la rue et la puissance de rue dans la peinture traditionnelle. Adventure painter comme il se définit, Anthony Lister est de la trempe de ceux qui essayent, qui apprennent en tombant. Le skate qu’il pratique assidûment jusqu’à ses trente ans est une excellente école pour ce type d’apprentissage, qui forge aussi le caractère, la résistance à la douleur, et l’engagement physique. C’est le chaînon entre sport urbain et street art, le symbole d’une expression artistique alternative au cœur de la cité, action qui utilise le relief de la ville pour en faire usage.

Le skate est à la fois sport et art, où le style de l’acteur est au moins aussi important que la performance sportive. Culture du style, de la réactivité, de l’adaptabilité… Anthony a su retranscrire tout cela dans sa peinture. On voudrait pouvoir suivre le trait du début à la fin de l’œuvre, tant celui-ci est présent mais léger. A l’instar de la trace laissée par une roue de skate mouillée sur du béton sec, la peinture de l’artiste disparaît dans le blanc de la toile, comme absorbée par la matière. En trois coups de pinceau, le sujet émerge dans toute sa force, l’économie de trait est à son paroxysme et l’œuvre explose de puissance. On se rapproche d’un geste calligraphique nouveau, d’un style libéré de toute contrainte visible, d’une maîtrise de grand peintre. Les personnages sont alors libres sur la toile, on a l’impression qu’ils vont bouger car leur géniteur leur laisse beaucoup de place. De la même manière que Bacon peignait sur le dos de ses toiles car le tissu absorbait différemment la peinture, Lister joue merveilleusement de ces zones « libres » où la couleur vient disparaître dans la matière de la toile, ce blanc qui laisse s’exprimer chaque nuance, chaque étincelle de vie qui semble sortir de ses sujets.

Au fil des années, au fil des expositions et des œuvres murales, Anthony Lister continue de s’affirmer comme « le Basquiat du street art » pour la puissance que dégagent ses œuvres. Sa technique de peinture est bien plus proche de celle des impressionnistes, que des œuvres faites à la bombe. C’est pour cela que son travail « marque » lorsqu’il apparait dans la rue, bouleversant l’esthétique attendue et démontrant qu’il est possible de « peindre » dans l’espace public.

Cette rétrospective nous confronte à l’expression d’une société que nous ne connaissons que trop et que nous ne savons plus fuir. Etouffés par notre mythologie moderne, Anthony nous laisse respirer à pleins poumons en humanisant les symboles de la condition humaine du XXIème siècle : les supers héros des temps modernes…

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L’ARTISTE

Anthony Lister est un street artiste Australien né dans la banlieue de Brisbane en 1979. Depuis son plus jeune âge, il pratique le skate et le street-art. Lister commence à peindre vers l’âge de 17 ans et confesse avoir attrapé « le virus du graffiti » en peignant des boites électriques dans les rues de Brisbane. Prolifique, il peint, dessine, crée des installations, de la musique et des films.

En 2001, il sort diplômé du Queensland College of Art de Brisbane et fait la connaissance de Max Gimblett, l’un des artistes calligraphe les plus influents de Nouvelle-Zélande. Ce dernier l’invite à venir travailler à ses côtés à New York et devient son mentor. Très vite repéré pour son style particulier, les galeries le contactent rapidement, ce qui lui permet d’envahir cette fois-ci des espaces clos.

Aujourd’hui considéré comme l’un des plus grands street-artists, Lister est exposé dans les plus belles galeries du monde. Pharell Williams, Pink, Paris Hilton ou encore Hugh Jackman font partie de ses admirateurs et collectionneurs.

Si Lister aime transposer ses personnages sur la toile, il reste un artiste de street art, ce qui lui vaut d’ailleurs quelques ennuis avec la justice, malgré sa notoriété. L’artiste semble néanmoins vouloir continuer d’envahir l’espace public ; pour lui la seule façon de toucher le plus grand nombre.

Anthony Lister a fait l’objet de nombreuses expositions solo en Australie, aux États-Unis et au Royaume Unis. Les murs de Milan, Los Angeles, Miami et New York n’ont plus de secret pour lui mais c’est Sydney qui reste son terrain de jeu.

En France, l’artiste a participé à l’édition 2016 du Street Art Fest Grenoble-Alpes avec 2 réalisations monumentales :

  • « Dancers » sur l’école de Danse de Grenoble au 10 rue Génissieu.
  • « Mimes » sur le grand mur du gymnase Hoche, situé rue François Raoult, à Grenoble

En 2018, un documentaire, “Have you seen The Listers » est sorti en salles. Ce documentaire présente des portraits de l’artiste et de son intimité dans son style artistique.

Cette exposition sera visible à :

  • Spacejunk Bayonne : Du 26 novembre 2021 au 8 janvier 2022
  • Spacejunk Lyon : Du 21 janvier au 19 mars 2022
  • Spacejunk Grenoble : Dans l’attente de validation

Artworks :