Kan/DMV – Exposition rétrospective

L’artiste

Originaire du sud de la France, Kan découvre le graffiti par ennui, en détournant ses cahiers de cours et en gravant son nom sur les tables de classe. Très vite, il se met à peindre anonymement la nuit, à la recherche des meilleurs murs de sa ville. Ses premiers voyages à Paris puis à Los Angeles l’exposent à l’effervescence et à la diversité de la culture graffiti, renforçant sa passion.

Installé à Paris en 2000, il rejoint le collectif Da Mental Vaporz (DMV) aux côtés de figures comme Bom.k, Brusk ou Lek, tout en menant en parallèle une carrière de motion designer. Avec eux, il participe à la réalisation de fresques monumentales dans la banlieue sud de Paris, avant de multiplier les jams graffiti et les expositions à l’international, de Paris à Londres en passant par New York.

Kan développe un langage visuel singulier en croisant sa maîtrise de l’informatique, de la vidéo et du design avec les techniques traditionnelles du graffiti. Ses œuvres, composées de points, pixels, trames ou QR codes dégoulinants, offrent des portraits qui oscillent entre abstraction et figuration. À première vue, une constellation de signes ; mais à mesure qu’on observe, les formes s’assemblent et révèlent des visages qui semblent nous regarder à leur tour.

L’exposition

Kan propose une expérience visuelle singulière où le graffiti dialogue avec le langage numérique.

De près, ses toiles ne sont qu’une constellation de points et de trames, presque abstraites. Mais à mesure que l’on prend du recul, les formes se rassemblent et révèlent des portraits, des scènes qui apparaissent soudainement.

Ce jeu entre distance et perception interroge notre regard et transforme chaque œuvre en énigme visuelle.