8/03/18 : CODEL I Urban Archéologie [Vernissage à l’Atalante I Bayonne]

By 1 mars 2018Bayonne

 

Codel est un artiste autodidacte. Multi-facettes, il possède un style simple et sucré facilement identifiable tout en faisant varier les supports et les techniques.

 

Fortement inspiré de la culture pop, il n’est pas rare de trouver dans le travail de Codel des réinterprétations d’icônes du cinéma, du dessin-animé, du jeu vidéo ou de la littérature.

 

Depuis quelques années, la rue est aussi devenue son terrain de jeu et le Street Art son nouveau moyen d’expression. Ses personnages en papiers peuplent les rues des villes qu’il traverse (PAU, BAYONNE, BRUXELLES, PARIS ou NYC).

 

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Rencontres sur les Docks est un rendez-vous annuel qui propose de découvrir une programmation différente, à la croisée des chemins entre documentaires et films. Inviter des réalisateurs, créer des rencontres, organiser des concerts et des expos – telle est la mission de cet évènement qui aura lieu cette année du 7 au 10 mars 2018. Pendant quatre jours, le public est invité à participer à plusieurs avant-premières, des soirées débats et des concerts. Pour l’édition 2018, le Centre d’Art Spacejunk Bayonne a été invité à proposer une exposition. Du 8  au 31 mars 2018Codel présente son nouveau projet “Urban Archeology” à l’Atalante.

© David Duchon Dorris

À la ville, Codel est un être plutôt discret qui ne se ballade jamais sans un bonhomme en papier ou un sticker à coller. Il a commencé à peindre dans la rue il y a à peu près 10 ans. Aujourd’hui, il colle sur tous les murs  son acolyte “Monstre Bleu” , mystérieux briguant masqué dont l’activité principale connue des services serait de voler des petites culottes.

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Dans sa ville natale, Codel fait également parti du collectif à l’origine de la création de “L’Atelier Ambulant” galerie Street Art à Pau qui a élu domicile dans une galerie marchande abandonnée. Créé par MOG, M612 et Codel le lieu propose des évènements variés et met en avant les acteurs de la scène Paloise depuis 2015. À la Galerie Joffre, l’Atelier Ambulant accueille le public dans un espace de 300m2. Toute la  surface est couverte de fresques du sol au plafond, en évolution jusqu’à ce que le site soit vendu pour être totalement reconstruit.

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 “Dans un premier temps, j’ai abordé le monde de l’art par l’illustration numérique en 2006/2007. Un jour je me rappelle être tombé sur un Fanzine palois (Paumad) et ça m’a beaucoup inspiré. Alors j’ai traîné sur les forums, et petit à petit j’ai basculé sur l’acrylique en passant par les “Art Toys”. En 2009,  Monstre Bleu et moi avons commencé à arpenter les rues à la recherche de spots pour le coller partout.”

Un trait épais pour des formes simples et toujours beaucoup de malice dans ses personnages cachés dans le paysage urbain. Armé de papier et de colle il investit les villes qu’il traverse de personnages, petits monstres &  super-héros tous aussi bien fruits de son imagination ou des films cultes de sa génération. Au fil de ses expos, on peut croiser les fameux Stormtrooper de la Saga Star Wars, Guizmo du film Gremlins ou encore Bart Simpson du dessin-animé de Matt Groening. Résultantes du collage et des superpositions d’affiches, les oeuvres du projet Urban Archeology sont le reflet de notre société, de ses icônes, recouvertes de publicités puis remises à jour pour enfin être exposées au public.

Urban Archéologie” est un projet qui vise à faire entrer le street-art dans le quotidien de chacun. Entre peinture et affichage, rue et intérieur, art et archéologie, ce concept et les œuvres qui en résultent sont le fruit d’un long processus où l’aléatoire prend une place prédominante. Insérer au sein de l’espace public une œuvre personnelle en la collant sur des panneaux d’affichage, et la faire vivre, évoluer, se transformer au gré du temps et du passage des divers intervenants (colleurs d’affiches, graffeurs…) est le principe de cette démarche artistique. Recouverte puis récupérée, cette nouvelle matière première subit un travail archéologique qui consiste, couche par couche, à retrouver l’œuvre originale en conservant l’essence de la rue.

Depuis son atelier, Codel crée des œuvres qu’il destine à l’espace urbain afin qu’elles vivent pour et par elles-mêmes. Contrecollée sur un panneau d’affichage ou placardée sur une palissade, l’œuvre elle est alors recouverte, transformée au gré du temps et des usagers de la rue…

Ensuite vient le moment délicat de la résurgence de l’œuvre. Après plusieurs semaines, parfois des mois, l’artiste procède à une mise à jour de son œuvre. Méthodiquement, Codel récupère ce nouveau bloc de matière, composé de strates de papiers, d’autocollants et de peinture. Pour finir, il fait alors subir l’échantillon récolté un véritable travail archéologique. Les fouilles permettront de retrouver l’œuvre originale, imprégnée de l’essence de la rue…

En octobre dernier, Codel a participé au Festival Points de Vue, porté par le centre d’art Spacejunk de Bayonne. Un événement culturel dédié au Street Art au Pays basque.

Pendant une semaine, des artistes internationaux ont travaillé sur plusieurs murs disséminés dans la ville pour lui offrir un musée à ciel ouvert. À cette occasion, le concours “OPEN WALLS”  a été organisé sous forme d’appel à candidatures. La récompense, un emplacement offert par la Ville de Bayonne pour peindre dans la rue ainsi qu’un pack de bombes aérosols Montana Cans.

 

Pour aller plus loin vous pouvez suivre Codel sur sa Page Facebook , son compte Instagram ou bien son site internet.